Et voilà que Michel MERCIER, sénateur du Rhône, ancien président du
conseil général du Rhône, ancien Garde des sceaux, nommé au Conseil
Constitutionnel, pour clore et couronner sa carrière, à 70 ans, est poussé à
renoncer à cette nomination pour cause d’emplois présumés fictifs.
Et il n’a pas fait dans la demi-mesure : son épouse et ses deux
filles ont été, pendant plusieurs années, ses assistantes parlementaires, et
son fils a été embauché au conseil départemental du Rhône qu’il présidait.
La justice déterminera si les emplois de son épouse et de ses filles, qui
posent question, étaient réels ou fictifs.
Indépendamment de ces faits, il y a un réel malaise dans cette situation.
En effet, le citoyen lambda porte toute son estime à son parlementaire qui ne
compte pas son temps, qui est toujours à l’écoute, qui fait preuve d’une totale
abnégation. Mais quand il apprend que ledit parlementaire était en fait à la
tête d’une quasi-entreprise politique, que ses impôts rétribuaient le sénateur,
son épouse, ses filles, à des niveaux de rémunération très confortables, et
peut-être sans qu’il y ait un réel travail en face, alors notre citoyen lambda
est dégoûté, écoeuré, car lui n’a aucun passe-droit, doit se battre tous les
jours pour travailler, conserver son travail, ou trouver un travail sans la
possibilité d’un piston…
Il faut d’urgence mettre fin à ces pratiques, nonobstant le recours du
parti LR auprès du Conseil Constitutionnel (ironie de l’histoire, monsieur
Mercier) pour déclarer inconstitutionnelle la loi de moralisation qui vient d’être
votée.
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